M&A Abdou/Dang/Orins
Dans le cadre de Muzzix & Associés #Épisode3 - Du 6 au 21 mars 2019
Adbou/Dang/Orins [Sortie de disque]
// Musique minimale //
Un trio. Un saxophone. Un piano. Une batterie. Des notes. Du bruit. Des mélodies peut-être. Répétitif sûrement. Des instruments détournés. Des sons purs. Des timbres retournés. Du relief, des arrières plans. Peut-être des premiers plans aussi. Minimal. Mais plein. C’est végétal, humide, organique. C’est en suspens, en tension, tout en délicatesse. Le temps s’arrête, et passe.
Jouant sur des modes de jeu minimalistes et un volume sonore ultra réduit, Sakina Abdou, Barbara Dang et Peter Orins explorent les timbres et les techniques étendues de leurs instruments, jouent sur les différences de plans et de matières, brouillent l’image sonore.
Sakina Abdou (saxophone), Barbara Dang (piano), Peter Orins (batterie)
https://www.youtube.com/watch?v=rDc7NQYgb88
https://www.youtube.com/watch?v=Z2XBD9gk9JA
Plus d’informations sur le groupe sur la page du trio Abdou/Dang/Orins
Canti di guerra, di lavoro e d’amore
// Chant traditionnel expérimental //
Programme (50 min.) : L’uovo (2017) / Sentite buona gente (2017)* / Il bersagliere (2016)* / Tita (2017)* / Fa la nana (2016)* / Parziale (2017) / Meccanica Primitiva (2017) / Dondina (2018)* / La lega (2018)* / Pietà l’é morta (2003-2014)* / Country Cloud (2017) / San Simòn (2017)* / Ignoranti senza scuole (2016)*
*à partir de chansons et comptines traditionnelles
Musique du Duo Tarozzi - Walker
" Notre duo est né d’une amitié qui a évolué en un partenariat artistique, autour de l’improvisation et de la création expérimentale contemporaine (Éliane Radigue, Philip Corner, Pascale Criton, Tim Parkinson) avec quelques incursions dans la new-wave italienne (Offlaga Disco Pax).
Partant de nos racines géographiques communes, nous avons entrepris une réinterprétation des chansons populaires issues de l’univers paysan et de la Résistance. Nous avons été fortement inspirées par le chant choral des Mondine, ou Mondariso (travailleuses des rizières), connues pour leurs polyphonies, leur timbre typique et l’intensité de leur voix.
Par un jeu de réinventions et transformations, nous avons traduit les caractéristiques sonores et stylistiques de ce répertoire. Violon, violoncelle et voix deviennent les éléments d’une nouvelle polyphonie chorale, dans laquelle nous mettons en évidence certains aspects de la vocalité ou de la structure des chansons traditionnelles. Les paroles des Mondariso racontent leurs labeurs, le travail lourd et mal payé, les amours, la guerre, la révolte sociale, la violence du pouvoir et le désir de justice. Cette histoire humaine et sociale nous concerne de près : ce sont des histoires transmises et entendues au foyer, dans les fêtes de village ou à l’école, lorsque des femmes et des hommes venaient raconter et chanter aux enfants leur vécu de la guerre et la vie dans les champs.
Aujourd’hui, loin de cette époque et des rizières, nous souhaitons évoquer cette mémoire, non pour imiter une tradition, mais pour la faire revivre à travers un langage personnel né de notre recherche sonore, musicale et gestuelle, élaborée au contact de musiciens d’origines diverses. Touchées par le pouvoir évocateur de ces voix de femmes et par la force de leur expérience commune, nous esquissons un territoire émotionnel où notre relation avec la région d’Émilie et son histoire entre en résonance avec d’autres sons, d’autres lieux.
Nous avons essayé d’ouvrir un nouveau chemin pour ces chansons "afin que reste l’expérience qui peut se transmettre et évoluer, davantage que le phénomène qui se documente et s’interprète" (Placida Staro, Il canto delle Mondine di Bentivoglio)."
Silvia Tarozzi (voix, violon), Deborah Walker (voix, violoncelle)
