CrimCrum #18 - Benoit/Murayama
Fabrice Favriou
CRIMCRUM #18
Le rendez-vous mensuel durant lequel Muzzix et la malterie mettent à l’honneur un projet du collectif. Ce mois-ci, le duo Olivier Benoit/Seijiro Murayama.
OLIVIER BENOIT/SEIJIRO MURAYAMA
Ils jouent d’instruments particulièrement populaires mais ici ils se mettent à leur écoute, à l’affut de résonances, vibrations… qui dépendent de tant d’éléments extérieurs (acoustique de la salle, hygrométrie…), donc forcément imprévisibles. On peut rapprocher Seijiro Murayama et Olivier Benoit sur deux points : une gestuelle millimétrée et l’extrême économie de moyens. Cinq ans après un concert impromptu lors d’un colloque sur l’antipsychiatrie à Besançon, il était temps de donner naissance à ce duo.
Olivier Benoit : guitare
Seijiro Murayama : percussions
FABRICE FAVRIOU - LE NUAGE DU CHIEN
Fabrice Favriou aime à tisser des textures rugueuses. De situations chaotiques, il reconstruit un environnement sonore structuré à l’aide de drones, de vagues d’harsh-noise apocalyptiques et de couches de son superposées. La musique évolue d’elle-même en s’étirant comme une pâte que l’on étale, les fréquences jouées génèrent des ondulations, des phases. La tension monte alors jusqu’à un point de rupture pouvant entraîner un retour vers le chaos initial.
Fabrice Favriou : guitare
Jusqu’ici, on connaissait le Fabrice Favriou batteur – de jazz plutôt free, d’impro (plutôt libre), de rock (plutôt noise) – on le découvre guitariste. Puisque c’est bien de cet instrument dont il s’agit, contrairement à ce que pourraient laisser croire, à première ouïe, les déflagrations sonores qui assaillent nos tympans à l’écoute de ce disque. Tronçonneuse ? Réacteur au démarrage ? Plaque de tôle martelée ? Non, juste cette bonne vieille six cordes utilisée dans des registres inhabituels. Les fans de guitares virtuoses peuvent donc se recoucher. Pas de solo-performance, pas de tripotage de manche enfiévré, l’instrument roi du rock est ici malmené, torturé, repoussé dans ses derniers retranchements. Sans repos ni répit, le guitariste triture la matière sonore jusqu’à son épuisement et amène progressivement l’auditeur à s’abandonner à une espèce de transe, oubliant finalement tout repère. Matthieu Perinaud (Lignes de MIR)
-l'entrée à la malterie est soumise à une adhésion d'1€/saison qui n'est pas incluse dans les pré-ventes, si vous ne l'avez pas déjà, elle se prendra sur place le jour du concert.
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