Exposition de NICOLAS DURAND (sculptures / installations)

Exposition
Du jeudi 18 juin - 15h00 / vendredi 10 juillet 2009 / 19h00
entrée libre
Nicolas Durand. Exposition à la malterie.

« En 1999, à l’issue de plusieurs années de graffiti, commence sans aucune référence mon parcours dans les arts plastiques.
Si aujourd’hui la problématique générale de ma démarche consiste à redéfinir la sculpture dans le champ de la création actuelle, cela n’a pas toujours été le cas. Plusieurs étapes ont été traversées, à chacune d’entre elles correspond un ensemble de questions et de choix auxquels j’ai dû faire face. Les deux avancées importantes dans mon travail ont consisté à choisir dans un premier temps la sculpture comme discipline, et finalement le sculptural comme potentiel.
Le choix de la sculpture s’imposa après une période d’expérimentations dont l’aboutissement fut le DNAP. Un regard rétrospectif sur ces trois années me permit de réaliser mon attrait pour la sculpture. En effet, malgré les différents médiums à travers lesquels mes projets s’incarnaient, un intérêt pour le sculptural était indéniable. J’utilisais la peinture comme une peau pour marquer la frontière entre l’intérieur et l’extérieur mais aussi afin de créer un contraste entre le volume peint et son environnement. L’objet manufacturé m’intéressait comme unité de construction, je faisais avec, à la façon de certains jeux d’équilibres, des installations précaires. Des toiles cirées monochromes tendues sur châssis, installées à travers le lieu d’exposition, donnaient en quelque sorte une composition spatiale. Enfin une série de photographies cherchait à révéler la confrontation du biomorphique et du géométrique dans l’espace architectural.
Durant ces trois années de découvertes je manquais d’objectifs, ainsi mes efforts, bien que très enrichissants d’un point de vue plastique, s’éparpillaient et ne me permettaient pas de marquer des avancées. Après cette prise de conscience je recentrais mon travail et je décidais de préparer le DNSEP autour de problématiques proprement sculpturales.

À travers la sculpture je trouvais un cadre de travail, une base sur laquelle construire une démarche. La position moderniste sur la spécificité des pratiques artistiques confortait mon engagement dans un médium sans pouvoir cependant m’y tenir dans les actes.
Mon intérêt pour l’espace architectural ressortit dans une série de travaux (volume, peinture et dessin) sollicitant la mémoire dans la perception des formes à la façon de certaines oeuvres conceptuelles. Je rencontrais les problématiques liées à la maquette, à l’échelle, aux rapports physiques entre le spectateur et l’oeuvre, la taille adéquate, la monumentalité.

La sculpture pouvant être un concept toutes les dimensions s’avéraient possible de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Le socle du monde de Manzoni recoupe ainsi la problématique de l’oeuvre comme concept et celle de la taille, il amène aussi à la question primordiale des matériaux de la sculpture. Cette problématique était omniprésente dans ma pratique depuis le début car tout ce que j’utilisais, d’origine naturelle ou industrielle, était mis sur le même plan.
Mon projet de fin d’étude, la série a+b, fut l’occasion de me pencher sur le sujet. Cet ensemble de sculptures était basé sur la rencontre de deux formes afin que celles-ci dans leur proximité révèlent mutuellement leurs caractéristiques. J’utilisais pour cela des éléments naturels, artificiels et parfois comestibles chacun m’incitant à me positionner. Les objets et matériaux industriels avaient un côté très pratique, d’une part je ne me préoccupais pas de technique, de plus ils me donnaient un accès à la couleur tout en restant hors du champ de la peinture. J’avais eu l’habitude jusqu’à ce moment de ne considérer que les qualités plastiques des matériaux constituants de mon travail. Je pris conscience alors que le sens et la forme sont intrinsèquement liés. Ce constat n’a pas tout de suite changé mon rapport au matériau, ce n’est que récemment et à la suite de nouvelles expériences que des changements ont vu le jour.
Après avoir utilisé des objets et des matériaux manufacturés (parpaings, carreaux de plâtre, carrelage) comme matière première, je tends aujourd’hui à fabriquer les formes dont j’ai besoin, cela afin d’être libre face à la forme et au sens qui en découle. »

Nicolas DURAND

Nicolas Durand. 5 cubes en plâtre issus du même moule traîné sur le bitume sur d Nicolas Durand. Déplacements (2008)  pavés, dessin à la craie, plâtre, photograNicolas Durand. Sans titre (2009)  plâtre, rainures dans béton.

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