"Il y a toujours quelque chose appelé à disparaître.

Comme l’enfance ou la poussière.

Caf retrouve l’une et fait disparaître l’autre.

Un travail introspectif et clinique, une chirurgie plastique au cours de laquelle il découvre et nous montre des natures mortes avec juste ce qu’il y a de vie et juste ce qu’il y a de vide dans ces images. Chacune de ses œuvres semble être un état de suspension fragile, offerte à celui qui la regarde mais dans ce même temps du regard surgit un écran, un cache ou un brouillage (projection d’images, aplat de peinture, surimpression de textes) qui empêchent alors de voir.

De la rigueur ou bien de la pudeur?

Peut-être les deux composantes vitales du travail de cet artiste.

Pour composer ces natures mortes, Caf doit alors se coltiner les souvenirs de l’enfance et le savoir de l’adulte, tous les deux forcément incomplets, avec un peu de peinture puisqu’elle existe, la photographie puisqu’elle fait exister les autres, le mot et surtout une ponctuation qui est « un système de signes servant à noter certaines nuances affectives » (in ‘le petit Robert’).

La série est là comme autant de tentatives plastiques pour se révéler, comme un jeu de construction de soi, un théorème mathématique improbable(...)"

P. Favrel